Question 29 : La concurrence pour les banques évolue : finance participative, microcrédit… Comment réagissent les banques ?
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Question 29 : La concurrence pour les banques évolue : finance participative, microcrédit… Comment réagissent les banques ?
Question 29 : La concurrence pour les banques évolue : finance participative, microcrédit… Comment réagissent les banques ?
Intro :
Le métier principal des banques à savoir l’intermédiation bancaire est aujourd’hui menacée par l’émergence de nouveaux moyens de financement. Il s’agit du crowfunding qui regroupe les financements participatifs, le micro crédit, les prêts entre particuliers etc. L’émergence de plateformes qui mettent en relation les porteurs de projet et les investisseurs participe à la désintermédiation du système bancaire. On peut alors s’interroger sur la manière dont les établissements bancaires réagissent face à cette nouvelle concurrence ? On verra dans une 1ere partie comment fonctionne le crowfunding et quelle est sa place dans l’économie actuelle afin de mieux comprendre dans une 2nde partie comment réagissent les banques face à cette concurrence.
1ere partie : Fonctionnement et place dans l’économie du financement participatif
1) Comment ça marche ?
- traduction crowfunding : financement par la foule
- association d’un nombre de personnes qui investissent un petit montant en vue de financer des projets
- plusieurs formes : financement participatif, financement sans contrepartie financière, financement avec prise de participation, plateformes de dons.
- Créations de plateformes internet qui mettent en relation les différents acteurs
- Désintermédiation bancaire : la banque n’a ici plus le rôle de collecter pour reprêter, les agents le font directement eux même sans intermédiaire.
- Quelques exemples de plateforme : prêt d’union , MyMajorCompany, Unilend, KissKissBankBank
2) Poids du crowfunding dans l’économie :
- évolution constante depuis les dernières années avec forte croissance :
o 2012 : 2.7 Mds € investis
o 2013 : 6 Mds €
o 2014 : 16.2 Mds € soit 167% de croissance
- parts de marché : principalement situé aux USA avec9.46Mds € en 2014, forte croissance de l’Asie
- prévision 2015 : 34.4Mds €
- en France : 152 M€ en 2014 qui ont soutenu 20 k projets pour 1.3M de contributeurs
- cependant volume reste marginal à l’échelle des flux financiers mondiaux
2e partie : Comment réagissent les banques ?
Les banques considèrent encore le financement participatif comme marginal et voit les plateformes plus comme du financement complémentaire que comme des vrais concurrents.
Cependant les banques savent que ces plateformes sont amenées à être des géants et qu’elles se doivent de réagir. Elles le font de deux manières différentes :
1) Banques et plateformes s’unissent :
- banques créent leurs propres plateformes. Le financement participatif devient alors une activité supplémentaire dans les activités de la banque (ex : Agir & Co pour le crédit coopératif ou Proximea pour la Banque Populaire Atlantique)
- partenariats par le biais de prises de participations (ex : Crédit Mutuel qui détient 35% de la société Prêt d’Union)
- partenariats pour le financement de projet en collaboration avec la plateforme (ex : Banque Postale pour KissKissBankBank)
2) Expertise et risque de défaut des emprunteurs
- banques se positionnent en « tiers de confiance » = expérience du métier, expertise
- banques se proposent d’étudier et de sélectionner les projets pour la plateforme.
- Banques portent le risque de défaut des porteurs de projet = intermédiaire privilégié
- En contrepartie les banques monnayent ces services : structurer et distribuer du crédit bancaire en refinançant le crédit auprès de la plateforme (ex : Société Générale ou crédit Coopératif avec la plateforme Spear)
Conclusion :
Le financement participatif reste pour l’instant un concurrent dont le poids est négligeable. Cependant il n’en demeure pas moins une menace devant la croissance du secteur et l’avenir qui lui est destiné. En effet avec l’appui notamment des réseaux sociaux, le secteur pourrait devenir un incontournable du financement. Les banques ont su réagir dès maintenant en faisant de cette nouvelle concurrence une activité complémentaire à leurs activités traditionnelles. La désintermédiation du secteur bancaire ne serait alors plus un problème si les banques arrivent à compenser la perte de PNB avec ces activités de financement participatif.
Intro :
Le métier principal des banques à savoir l’intermédiation bancaire est aujourd’hui menacée par l’émergence de nouveaux moyens de financement. Il s’agit du crowfunding qui regroupe les financements participatifs, le micro crédit, les prêts entre particuliers etc. L’émergence de plateformes qui mettent en relation les porteurs de projet et les investisseurs participe à la désintermédiation du système bancaire. On peut alors s’interroger sur la manière dont les établissements bancaires réagissent face à cette nouvelle concurrence ? On verra dans une 1ere partie comment fonctionne le crowfunding et quelle est sa place dans l’économie actuelle afin de mieux comprendre dans une 2nde partie comment réagissent les banques face à cette concurrence.
1ere partie : Fonctionnement et place dans l’économie du financement participatif
1) Comment ça marche ?
- traduction crowfunding : financement par la foule
- association d’un nombre de personnes qui investissent un petit montant en vue de financer des projets
- plusieurs formes : financement participatif, financement sans contrepartie financière, financement avec prise de participation, plateformes de dons.
- Créations de plateformes internet qui mettent en relation les différents acteurs
- Désintermédiation bancaire : la banque n’a ici plus le rôle de collecter pour reprêter, les agents le font directement eux même sans intermédiaire.
- Quelques exemples de plateforme : prêt d’union , MyMajorCompany, Unilend, KissKissBankBank
2) Poids du crowfunding dans l’économie :
- évolution constante depuis les dernières années avec forte croissance :
o 2012 : 2.7 Mds € investis
o 2013 : 6 Mds €
o 2014 : 16.2 Mds € soit 167% de croissance
- parts de marché : principalement situé aux USA avec9.46Mds € en 2014, forte croissance de l’Asie
- prévision 2015 : 34.4Mds €
- en France : 152 M€ en 2014 qui ont soutenu 20 k projets pour 1.3M de contributeurs
- cependant volume reste marginal à l’échelle des flux financiers mondiaux
2e partie : Comment réagissent les banques ?
Les banques considèrent encore le financement participatif comme marginal et voit les plateformes plus comme du financement complémentaire que comme des vrais concurrents.
Cependant les banques savent que ces plateformes sont amenées à être des géants et qu’elles se doivent de réagir. Elles le font de deux manières différentes :
1) Banques et plateformes s’unissent :
- banques créent leurs propres plateformes. Le financement participatif devient alors une activité supplémentaire dans les activités de la banque (ex : Agir & Co pour le crédit coopératif ou Proximea pour la Banque Populaire Atlantique)
- partenariats par le biais de prises de participations (ex : Crédit Mutuel qui détient 35% de la société Prêt d’Union)
- partenariats pour le financement de projet en collaboration avec la plateforme (ex : Banque Postale pour KissKissBankBank)
2) Expertise et risque de défaut des emprunteurs
- banques se positionnent en « tiers de confiance » = expérience du métier, expertise
- banques se proposent d’étudier et de sélectionner les projets pour la plateforme.
- Banques portent le risque de défaut des porteurs de projet = intermédiaire privilégié
- En contrepartie les banques monnayent ces services : structurer et distribuer du crédit bancaire en refinançant le crédit auprès de la plateforme (ex : Société Générale ou crédit Coopératif avec la plateforme Spear)
Conclusion :
Le financement participatif reste pour l’instant un concurrent dont le poids est négligeable. Cependant il n’en demeure pas moins une menace devant la croissance du secteur et l’avenir qui lui est destiné. En effet avec l’appui notamment des réseaux sociaux, le secteur pourrait devenir un incontournable du financement. Les banques ont su réagir dès maintenant en faisant de cette nouvelle concurrence une activité complémentaire à leurs activités traditionnelles. La désintermédiation du secteur bancaire ne serait alors plus un problème si les banques arrivent à compenser la perte de PNB avec ces activités de financement participatif.
mathieu- Messages : 3
Date d'inscription : 01/02/2016
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