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Question n° 58 : En quoi le développement des marchés a-t-il modifié le rôle des banques dans l'économie ?

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Question n° 58 : En quoi le développement des marchés a-t-il modifié le rôle des banques dans l'économie ? Empty Question n° 58 : En quoi le développement des marchés a-t-il modifié le rôle des banques dans l'économie ?

Message par Jérémy DUBOS Dim 21 Fév - 18:34

INTRODUCTION :

Le financement d'une économie moderne requiert des capitaux importants et les différents agents économiques que sont les entreprises, les ménages et les administrations publiques ont des besoins de financement liés à leur activité économique.

En effet les entreprises doivent financer leurs investissements, les achats de matières premières ainsi que leurs dépenses d'exploitation.
Les ménages doivent financer leurs consommations et leurs logements.
L’État connait lui aussi depuis quelques années un besoin de financement important pour combler les déficits budgétaires.

Ainsi, des différents agents économiques ont des besoins en capitaux, des besoins de financement. Certains ont une épargne supérieure à leur investissement et dégagent une capacité de financement. Les ménages qui ont une capacité de financement prêtent aux entreprises qui ont des besoins de financement.

Le constat est que l'économie nécessite plus de capitaux que l'épargne des ménages n'en fournit.

Afin de répondre à la question, nous verrons dans une première partie les différents types de financement et dans une seconde partie l'évolution du rôle des banques.

    I - Les différents types de financement :

         ==> Le financement indirect ou intermédié :

Il s'appuie sur existence d’intermédiaire entre les prêteurs et les emprunteurs. Ce type de financement est donc le fait des banques. Les entreprises sont financées par les banques. Les marchés financiers ont peu de place et la bourse à une faible importance.

         ==> Le financement direct :

Il consiste à mettre en relation le prêteur et l'emprunteur par le biais des marchés de capitaux : l'agent qui a besoin de financement émets des actions ou des obligations sur le marché financier.
Le marché financier est un lieu d'échange des valeurs mobilières. On y distingue un marché primaire et un marché secondaire.
Sur le marché primaire (marché du neuf), les entreprises émettent des actions ou des obligations. L’État émet des obligations.    
Sur le marché secondaire (marché de l’occasion), les opérateurs procèdent à des échanges de titres déjà émis. Sur ce marché, les intermédiaires sont les sociétés de bourse et les cours sont fixés en fonction de l'offre et de la demande.
Depuis 1983, il existe un second marché qui accueille les entreprises qui n'ont pas accès à la côte officielle.

         ==> Le marché monétaire :

C’est le compartiment du marché des capitaux sur lequel s’échangent des titres courts en contrepartie de liquidités. Jusqu’en 1985/1986 en France, le marché monétaire était essentiellement un marché interbancaire réservé aux seules institutions financières. En 1986, ce marché s’est ouvert aux agents économiques, aux entreprises qui peuvent y trouver des ressources nécessaires par l’émission de billets de trésorerie ou y placer des fonds par l’acquisition des bons du trésor, de certificats de dépôts ou de billets de trésorerie d’autres entreprises.  

         ==> La finance parallèle :

Elle pèse désormais 120 % du PIB mondial et 50 % des actifs bancaires. Selon la définition du Conseil de Stabilité Financière, le shadow banking regroupe les activités d’intermédiation de crédit impliquant des entités et activités en dehors du système bancaire traditionnel. En mars 2012, la Commission Européenne a publié une liste non exhaustive d’établissements relevant de la finance parallèle, fonds monétaires, fonds d’investissement, assureurs et autres sociétés non bancaires qui émettent ou garantissent des produits de crédit.

    II - L'évolution pour les banques :

         ==> Jusqu’à la fin des années 70 :

L’économie française peut être qualifiée d’économie d’endettement. L’économie d’endettement est caractérisée par la prédominance de l’intermédiation bancaire. Dans ce système financier, les taux d’intérêt sont administrés. Les banques sont assurées de trouver un financement auprès de la banque centrale, prêteur en dernier ressort.
Dans ce contexte d’économie d’endettement, la part des financements intermédiés était très largement supérieure à celle des financements directs.
Par ailleurs, du fait du contrôle des changes qui s’achèvera en 1990, le système était faiblement ouvert vers l’extérieur.
Ainsi le crédit bancaire constituait l’unique moyen de financement de l’économie et celui-ci s’exerçait dans un contexte de faible concurrence entre les institutions financières.
De plus, la régulation du système financier s’effectuait essentiellement par un contrôle direct sur les quantités de crédit distribuées chaque année --> encadrement du crédit jusqu’en 1987.

         ==> Depuis les années 80 :

Les années 80 marquent le rapprochement vers le modèle anglo-saxon d’économie des marchés financiers, Aux États Unis et au Royaume Uni, les marchés financiers connurent un essor considérable et cette forme de financement s’imposa relativement aux formes intermédiées.
La finance est progressivement passée à une régulation du système financier par des taux d’intérêt librement fixés sur les marchés, inspirée du modèle anglo-saxon et menant à une économie de marchés financiers qui s’imposait du fait de la libéralisation des mouvements de capitaux, notamment avec le marché unique Européen.
Différentes réformes ont permis cette évolution :

  • La dé-spécialisation bancaire depuis 1982 et surtout avec la loi bancaire de 1984.


  • La suppression de l’encadrement du crédit en 1987 qui freinait la concurrence entre les institutions financières.


  • La multiplication des innovations financières qui créait une alternative aux prêts bancaires.


  • La levée progressive du contrôle des changes entre 1985 et 1990.

Ces années 80 ont été marquées par des changements structurels et d’innovations financières qualifiées de « 3D », la désintermédiation, le décloisonnement et la déréglementation.
Depuis 2000, les banques de détail sont plus offensives. Les banques commerciales, notamment en Europe ont réagi, en s’ouvrant à cette nouvelle forme d’intermédiation, en achetant des intermédiaires actifs en la matière, en créant elles-mêmes des produits de marché, en élargissant leurs activités aux activités para-bancaires (gestion de fortune et assurance d’où l’apparition du concept de bancassurance) en étant présentes sur tous les métiers.

CONCLUSION :

A travers les mutations des dernières décennies, les banques génèrent de plus en plus de profits, grâce à leurs commissions plutôt qu’à travers leurs marges d’intermédiation, en augmentant leurs activités hors bilan, même si elles sont soumises à une concurrence de plus en plus vive de la part d’intervenants non bancaires sur certains de leurs métiers.
Elles ont répondu en élargissant leurs gammes de métiers et fonctions.

Jérémy DUBOS
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