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Q40: en quoi l'analyse des SIG éclaire-t-elle le banquier sur le risque potentiel de s'engager en octroyant des concours?

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Message par AGNES MOREL Dim 21 Fév - 9:36

FINANCE D ENTREPRISE

Q40: en quoi l'analyse des soldes intermédiaires de gestion éclaire-t-elle le banquier sur le risque potentiel de s'engager en octroyant des concours?

Les entreprises occupent une place centrale dans le développement économique et social du pays. Au cours de leur vie, elles sont confrontées à des besoins de financement lié à leur cycle d’exploitation ou à un programme d’investissement. Elles peuvent donc avoir recours au financement bancaire.

L’octroi de crédit représente pour un établissement bancaire un risque financier. C’est pourquoi le banquier doit pouvoir apprécier au mieux les risques encourus. Pour cela, il dispose des éléments financiers que les entreprises ont l’obligation de produire: le compte de résultats, le bilan et les annexes.

Nous verrons dans un premier temps l'obligation comptable en abordant essentiellement le compte de résultats et les différents SIG, puis l'analyse que le banquier peut en faire dans le cadre de sa décision d’octroi de crédit.

I Les DIFFERENTS SOLDES INTERMEDIAIRES DE GESTION OU SIG:


1 - Constitution des SIG:

Le Tableau des Soldes Intermédiaires de Gestion est un complément du compte de résultat. Il se présente sous la forme d’un tableau qui synthétise les charges de l’entreprise et met en avant les indicateurs principaux. Il est utilisé pour évaluer les performances des entreprises de façon plus précise afin de mieux gérer cette dernière.

Le Tableau des soldes intermédiaires permet :
- d’une part de mettre en lumière les postes les plus coûteux et les plus rémunérateurs dans l’entreprise,
- d’autre part, de comparer l’évolution de l’entreprise avec les années antérieures.


2 - Les différents SIG et leur analyse:

On distingue plusieurs indicateurs qui, au fur et à mesure des charges qui sont déduites, donnent le résultat net de l’entreprise :

L’activité de l’exercice,
La marge commerciale,
La valeur ajoutée (VA),
L’excédent brut d’exploitation (EBE),
Le résultat d’exploitation (REX),
Le résultat courant,
Le résultat de l’exercice,
La capacité d’autofinancement.


L’activité comprend les ventes de marchandises et la production (vendue/stockée/immobilisée)

La marge, c’est l’indicateur fondamental de mesure de l’activité des entreprises commerciales.
Ce solde permet de mesurer la capacité d’une entreprise à dégager une marge entre ses ventes de marchandise et le coût d’achat de ces mêmes marchandises. La marge doit permettre de couvrir les autres charges de l’entreprise

La VA permet de dégager la performance interne de l’entreprise, son activité propre. Elle constitue une bonne base de comparaison entre les entreprises.
+ l’entreprise a une activité de transformation, + la VA est élevée.
La VA doit permettre à l’entreprise de :
⦁ Rémunérer le travail de son personnel
⦁ Rémunérer l’état sous forme d’impôts et taxes
⦁ Se rémunérer elle-même grâce à son EBE qu’elle dégage.

L’EBE constitue la rentabilité économique que l’entreprise tire de son exploitation, après rémunération du travail et avant prise en compte de l’usure de ses immobilisations (amortissement), des risques (provisions), des éléments financiers et exceptionnels et de l’impôt sur les bénéfices.
S’il est négatif, cela signifie que l’exploitation n’est pas rentable et que la firme ne sera pas en mesure de payer ses charges financières, sinon par une aggravation de son endettement.
Il permet de mesurer la capacité de l’entreprise à :
⦁ Rémunérer les capitaux empruntés
⦁ Maintenir et développer l’outil de production
⦁ Couvrir les risques
⦁ Dégager un résultat courant.

Le résultat d’exploitation permet de mesurer la performance industrielle et commerciale de l’entreprise.
C’est un résultat économique, mais après prise en compte des politiques d’amortissement et provisions.

Le résultat courant avant impôts : c’est le résultat qui découle de l’activité normale de l’entreprise en particulier après prise en compte de l’impact de la structure financière au travers des charges et des produits financiers.
Il n’est pas perturbé par des éléments exceptionnels ou purement fiscaux, par contre il intègre la politique financière et les choix de financement.

Le résultat de l’exercice= le résultat courant avant impôts, majoré du résultat exceptionnel, est réparti entre les salariés (participation), l’état (impôts sur bénéfice) et entreprise (résultat net), mais juridiquement seule la part de l’entreprise constitue le bénéfice net.

La CAF, c’est une ressource interne qui mesure la rentabilité globale de l’entreprise, la CAF est le surplus monétaire (potentiel) dégagé par l’ensemble des opérations courantes de l’exercice.
La CAF a un rôle essentielle pour l’entreprise :

⦁ Elle permet de couvrir ses risques par les dotations et provisions
⦁ C’est sur elle que doit compter en premier l entreprise pour financer ses investissements
⦁ C’est sur elle que comptent les prêteurs pour se faire rembourser les crédits
⦁ Ce surplus monétaire permettra de rémunérer les associés (distributions de dividendes)
⦁ Enfin, la CAF permet d’enrichir l’entreprise par la partie conservée des résultats (mise en réserve ou en report à nouveau).




II - INTERPRETATION ET UTILITE DES SIG POUR UN BANQUIER DANS LE CADRE DE L’OCTROI DE CONCOURS


1 -Quel éclairage apporte les SIG au banquier?

Quelle est la crainte du banquier ? Financer des dettes. En effet, puisque, lorsque l’on finance des dettes, on prend des risques. Le risque, par exemple, que le débiteur ne puisse pas faire face à ses obligations dans les délais prévus, ou lorsqu’il refuse ou ne peut pas effectuer le remboursement.

Le banquier doit savoir sur qui et sur quoi s’engager, le risque auquel il sera confronté. Il doit par conséquent avoir une connaissance approfondie de l’entreprise. En effet, lorsqu’il s’agit d’accorder un crédit à une entreprise, il est important d’avoir une idée de son évolution commerciale et financière, la solvabilité et la liquidité, et la rentabilité de l’exploitation. Ainsi, la nécessité d'effectuer un diagnostic de l'entreprise, préalablement à une décision d'octroi d'un concours financier revêt une importance déterminante pour le banquier

Le banquier va dans un premier temps analyser les documents comptables que l’entreprise lui aura remis, et va s’assurer de la capacité de l’entreprise à couvrir les risques.

C’est pourquoi le banquier jettera un œil attentif à l’EBE qui, comme nous l’avons évoqué, constitue la rentabilité de l’entreprise.

Cependant, les documents comptables représentent une situation à une date donnée ; la situation peut avoir évolué depuis cette date.

L’objectif étant de faire le point sur la situation globale de l'entreprise, en mettant en évidence ses forces et ses faiblesses, et des actions mises en place sur le prochain exercice.


2- Les raisons de l’importance des SIG pour un banquier


L'environnement économique est devenu de plus en plus complexe et contraignant pour les banques qui doivent maîtriser et minimiser leurs risques, ceux-ci étant principalement liés à l’octroi de crédit que ce soit court terme ou moyen long terme.

L'octroi d'un crédit est une nécessité sur le plan économique mais il est lié intrinsèquement à la notion de risque. Afin de minimiser ces risques et mettre en place les crédits adéquats, le banquier doit donc procéder à l'analyse de la situation financière de l'entreprise de manière à s’assurer que l’entreprise est rentable et solvable dans le but de pouvoir faire face à ses dettes. Cette analyse lui permet aussi d’apprécier le risque de défaillance de l’entreprise.
Chaque crédit est soumis à des risques :, qui peuvent être différents d'un crédit à un autre et bien entendu «Le risque zéro n'existe pas » mais on peut prévoir et anticiper les risques de chaque crédit, et prendre les précautions nécessaires qui peuvent se traduire par des garanties et des conditions.



Conclusion :


Les Soldes Intermédiaires de gestion sont donc un élément indispensable à toute étude de dossier.

Ceci étant, le banquier ne doit pas s’arrêter à cette seule étude. Il doit compléter son analyse par les éléments du bilan qui sont essentiels pour apprécier la structure financière de l’entreprise.

Aussi il est primordial de connaître la stratégie du dirigeant: sa politique d'investissement, sa politique financière et sa politique de distribution (le résultat est-il réincorporé sans les fonds propres ou est-il redistribué après impôts?

AGNES MOREL

Messages : 8
Date d'inscription : 20/02/2016

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