Question 3 : Pourquoi le PCA constitue-t-il un élément essentiel de la gestion des risques ? AVEC SOUS PARTIES

Question 3 : Pourquoi le PCA constitue-t-il un élément essentiel de la gestion des 
risques ?

Le secteur bancaire est exposé à une multitude de risques, de crises pouvant entraînant la chute de leur système. Depuis Bâle II et le règlement 2004-02 qui complète le 97-02, les banques ont l’obligation de se doter d’un plan de continuité de l’activité, qui se définit comme : les différentes mesures visant à assurer, selon divers scénarii de crises, y compris des chocs extrêmes, le maintien, même temporairement dégradées, des prestations de services essentielles à l’activité de l’entreprise. 
Les personnes en charge d’élaborer ce PCA sont donc tenues de prévoir toutes sortes de scénarii catastrophes qui pourraient affecter l’activité, de l’attaque informatique à la catastrophe naturelle. L’objectif étant de construire les solutions opérationnelles pour y remédier.

Pour comprendre en quoi le PCA est une élément essentiel de la gestion des risques, nous allons analyser en quoi il s’inscrit dans une démarche de prévention et de gestion des risques et dans une seconde partie comment il permet la continuité des activités bancaires dans un contexte de défaillance grave. 


1) Démarche de prévention et de gestion des risques
Aucune entreprise n’est à l’abri d’un sinistre, d’une “attaque” ou d’une interruption de service. Garantir la continuité des activités et se prémunir sont un enjeu stratégique pour l’entreprise.

a) la nature des risques
Les menaces et les risques relèvent de plusieurs natures :

Risque informatique (risque opérationnel)
Risque naturel (catastrophe naturelle)
Incendie, problèmes techniques (risque opérationnel)
Risque politique/terroriste (risque extérieur)
Malveillance (risque extérieur)
Les conflits sociaux internes (risque opérationnel)
Disparition de personnes clés (risque opérationnel) 

b) les conséquences sur l’entreprise banque

Au delà de ces risques énoncés, les conséquences d’une non gestion de ces évènements pourrait avoir des incidences en terme de :

risques financiers : une paralysie entraînerait un risque de liquidité de la banque, une crise de confiance (risque d’image), des pertes générées (pouvant se matérialiser dans le ratio de solvabilité Mac Donogh, Bâle II puis ratio de levier par Bâle III).

risque systémique : les conséquences négatives sur un établissement pourraient se répercuter sur d’autres et entraîner des réactions en chaîne (ex : fuite des clients).

Face à ces risques, le PCA est une réponse opérationnelle à la prévention et résolution de ces crises majeures. 


2) Assurer la continuité de l’activité en cas de défaillance majeures 

Le PCA a pour objectif de répondre aux risques opérationnels (en lien avec l’activité), techniques (SI) et juridiques (répondre aux obligations légales comme la conservation des données archivées).

a) 
Les étapes opérationnelles du PCA

Pour ce faire, il est décliné en quatre parties :

Le plan de secours : capacité à reprendre l’activité très vite
Un plan de continuité (site de repli) 
Le plan de crise : organisation de la communication pendant la crise
Le plan de reprise : préparation du retour à la normale

b) ses objectifs

Il doit prévoir les moyens humains, techniques, contractuels et organisationnels pour permettre à l’entreprise de réagir. Objectif = continuité de l’activité. Il sert aussi à préserver financièrement l’entreprise = maintenir PNB, parts de marché, préserver l’image de l’entreprise.

Les priorités restent  la préservation des SI et la capacité à dégager les activités qui sont essentielles au fonctionnement de l’entreprise, celles auxquelles il faut répondre en prioirtié.
Son but est d’assurer la reprise des activités et le PCA est formalisé et documenté par un certain nombre de procédures.

Cependant pour être pérenne, il faut veiller à maintenir ce plan dans le temps et  accepter l’investissement financier et humain qu’il représente.


Conclusion :

Le PCA joue un rôle stratégique dans le cadre de la gestion des risques. Il apporte des solutions opérationnelles à leur résolution et vise à palier rapidement aux défaillances. Les établissements du fait de la réglementation sont tenues de se doter de cet outil. Les récentes crises financières renforcent cette démarche mais mettent aussi en lumière le besoin de développement et d’investissement des banques dans cette conduite de résolution de crise. L’enjeu étant de déterminer si les scénarii élaborés pourraient effectivement supporter la survenance de catastrophes majeures dans la réalité ?