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Q14: Qu'entend-on par "risque systémique" et pourquoi ce risque est-il d'une grave portée pour l'équilibre économique?

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Message par AGNES MOREL Dim 10 Avr - 12:14

Bonjour à tous,

Ci-dessous, la Q14 traitée l'an passée; ça peut aider.

Bon dimanche à tous.

Agnès.

Q14 /Qu’entend-on par risques systémique, et pourquoi ce risque et il d'une grave portée pour l'équilibre économique?

Le concept de risque systémique n’est pas nouveau, mais signe un retour fracassant depuis la crise de 2007/2008. La crise des subprimes aux USA et ses répercussions en Europe font prendre conscience aux acteurs économiques du rôle sensible es banques dans une économie de marché où les échanges financiers sont mondialisés. Les risques pris par une économie nationale peuvent se propager à une autre économie par le système bancaire, comme la crise de l’Europe avec la crise grecque durant l’été 2011, et les impacts peuvent s’avérer dramatique pour l’économie réelle.
Afin de répondre au sujet énoncé, nous définirons dans un 1er temps le risque systémique, et dans un 2eme temps, comment il se répercute sur l’économie réelle, avec les conséquences que cela engendre sur l’équilibre économique.

1/ Définition du risque systémique :
Il existe une multitude de définition du risque systémique, et la BCE donne la suivante :
« C’est le risque d’une instabilité financière profonde, qu’elle menace le bon fonctionnement du système financier au point ou la croissance en souffre ».
Dans le domaine de la finance, l’emploi du qualificatif systémique dans des expressions comme « risque financier systémique » ou « crise financière systémique » signifie qu’une économie entière est affectée, et non pas seulement une entreprise ou un ménage : il est alors questions ici du système financier, et par extension de l’économie en raison de leur forte relation.
Un risque financier qualifié de « systémique » implique une très forte probabilité de dysfonctionnement, voir de dégradation ou de paralysie de l’ensemble du système financier, sur la totalité d’une filière économique, sur une vaste zone géographique, voir à l’échelon planétaire.
L’origine d’une crise systémique peut provenir d’un choc ou d’un effet de contagion qui va perturber le bon fonctionnement des marchés comme par exemple de mauvaises nouvelles sur une institution financière (banque, fonds de placement ou de pension, compagnie d’assurance…) voir même l’annonce d’une faillite (faillite budgétaire d’un grand pays cf. le VENEZUELA avec la baisse du prix de pétrole ou la crise inflationniste en ARGENTINE). Comme le risque agit sur un grand nombre d’acteurs économiques et financiers, une telle propagation n’intervient que dans le cas où le système financier s’est progressivement fragilisé par une accumulation de risques pouvant l’affecter globalement.
D’une manière générale, les banques sont exposées à plusieurs risques financiers :
Le risque de marché : c’est le risque de perte qui peut résulter de la variation de prix des instruments financiers qui compose un portefeuille : actions obligations, devises. Un problème spécifique à la gestion de ces actifs réside dans le fait que les courtiers qui effectuent des opérations sur les marchés peuvent être incités à prendre des risques excessifs. Le risque peut porter sur le cours des actions, les taux d’intérêts, les taux de change, les cours des matières premières etc…….
Risque de contrepartie : c’est le risque né de la dévaluation du portefeuille de participations et d’investissements.
Risque de taux : Correspond au caractère aléatoire des revenus et des rendements associés aux variations des taux d’intérêts ; si une banque possède plus de dettes sensibles aux taux d’intérêt que d’actifs de même nature, une hausse du taux d’intérêts réduit son profit alors qu’une baisse des taux l’augmente. Une forte hausse des taux d’intérêts inattendue peut mettre en péril la banque trop exposée à ce risque.
Risque de liquidité : c’est lorsque la banque est dans l’impossibilité de faire face aux échéances de paiement immédiat.

L’histoire nous apprend que la plupart des crises financières aux USA ont commencé par la détérioration du bilan des banques, une forte hausse des taux d’intérêts, une chute importante du marché boursier et une augmentation de l’incertitude résultant de la faillite d’une importante firme financière ou non financière (ex : Bank of the United States en 1930, Union Générale en 1882, Banque Nationale de crédit en 1932 en France). Une libéralisation excessive du secteur financier, un choc négatif spécifique (choc boursier ou éclatement d’une bulle immobilière), une ruée vers les dépôts (plus rare dans les pays développés) peuvent entrainer des crises ayant de graves conséquences économiques.

2/ Risque systémique au secteur financier, puis à l’économie réel.
Le risque systémique peut être d’une grave portée, car il se traduit par un effondrement du prix des actifs financiers, par le naufrage de nombreuses institutions financières, mais aussi par le défaut de paiement d’Etats surendettés.
Avant de se propager à l’économie réelle, le risque systémique contamine en premier le secteur financier : c’est l’effet de panique. Les banques, bien que décriées par les médias et les différents agents économiques, sont et restent des acteurs essentiels de l’économie : elles assurent les systèmes de paiement et transforment des prêts à très court terme (DAV) en prêts à long terme (prêt MLT aux entreprises finançant des projets d’investissement par exemple).
Une banque qui fait de mauvais prêt peut vite se retrouver insolvable (sa dette, égale aux dépôts étant > à ses créance réelles).
Exemple : Imaginons qu’il n’y est pas de mesures de sécurité de type garantie de dépôt, ratio de contrepartie, les clients de la banque perdent l’argent qu’ils ont déposé, et les clients d’autres banques s’en inquiètent. Sachant que les premiers demandeurs sont les premiers servis, il pourrait y avoir ue ruée vers les retraits dans les banques. Le retrait massif des dépôts peut ainsi conduire des etblts. bancaires à la faillite (difficulté de paiement). Cela entraîne des couts considérables comme un dysfonctionnement du système des prêts, et la perte d’économie des petits épargnants.
La contamination à l’économie se réalise ainsi :
Les perturbations dans le système des paiements provoquent des faillites de firmes solvables mais non liquides : cette pénurie de liquidités sur les marchés entraine un effondrement des prix des actifs financiers (plus de vendeurs d’actifs que d’acheteurs), à l’origine des difficultés sérieuses des ménages ou des entreprises dûs à un manque de richesse et d’une montée de l’incertitude. Il s’en suit un ralentissement de l’activité économique.
Cet effondrement entraine des perturbations sur le marché des crédits, qui provoque une contraction des fonds disponibles pour financer des projets d’investissement rentables. Les relations entre banques et leurs clients « fidèles » se détériorent, voir se détruisent. Ces clients cherchent d’autres banques pouvant les accompagner, mais ces autres etblts. préfèrent garder leur liquidités au lieu de de prendre le risque de prêter à ces nouveaux emprunteurs (Crédits Crunch). Nous sommes alors dans un cercle vicieux : les emprunteurs, privés de financement, sont alors eux même en difficultés, et il y a une augmentation de la défaillance de l’économie (plus de crédit, plus d’épargne, donc plus de consommation……).
Cela entraîne des pertes additionnelles pour les banques, un recul de la croissance et un nouveau renforcement de la contraction des crédits.
A titre d’exemple, les PME en Europe dépendent à 70% des banques pour se financer, et aux USA, la faiblesse de l’épargne des ménages les obligent à emprunter pour financer leur consommation : lorsqu’une crise s’installe et que le doute s’empare quant aux provisions détenues par les banques, il est quasi systématique que ces crises affecte le secteur réel.
1 exemple de crise financière : La crise de 2007 dont l’ampleur a été exceptionnelle.
La crise des crédits immobiliers à risque, ou plus communément appelé crise des subprimes de 2007, est à la fois classique et nouvelle ; classique parce que le point de départ est l’existence de créances et de crédit douteux, et Nouvelles, parce que c’est une crise des marchés de dette dans les économies développées.
Le subprime est une technique de prêt immobilier née aux USA dans les années 1990, et qui consiste à accorder facilement des crédits pour acquérir des biens immobiliers, auprès de clients ou prospects pas forcement éligibles. L’emprunt sur 30 ans commence avec un taux très bas les 2 premières années, et ensuite évolue en fonction du marché. De 1995 à 2006, le prix de l’immobilier a constamment augmenté aux USA, les bénéficiaires des subprimes revendant alors leurs biens dans l’espoir d’une plus-value.
A partir de 2004, les taux de la FED ont connu plusieurs hausses consécutives, faisant passer les taux de 1% à 5.25%, avec comme conséquences un retournement des prix de l’immobilier, une difficulté de vendre ses actifs immobiliers, et des défauts de paiement croissants : il y a donc eu une crise directe de liquidités pour les créanciers, mais pas seulement.
En effet, la crise va être amplifiée, et va se généraliser avec le phénomène de la titrisation (transformation d’un crédit hypothécaire, par nature non négociable, par un titre financier que l’on peut vendre et acheter sur un marché), et le développement des « mono liners » ou rehausseurs de crédit (entreprise de courtage US) : la complexité de ces montages va encore plus renforcer la défiance des opérateurs, qui ont du mal à distinguer les bons et es mauvais crédits/titres.
Les conséquences sur l’économie réelle de la crise de 2007 sont majeures, parce que cette dernière à d’une part entrainé un appauvrissement des ménages généralement lié à l’effondrement de l’immobilier, mais d’autre part, au ralentissement des financements des activités, appelé CREDIT CRUNCH : les banques sont réticentes à prêter devant autant d’incertitude.

Conclusion :
La répétition de crises financières majeures, l’ampleur et le caractère souvent surprenant des phénomènes de contagion, les difficultés de prévention de leur occurrence et d’anticipation de leur forme leur coût souvent considérable pour leur budgets publics, comme pour la croissance et le développement des inégalités, sont autant de facteurs qui expliquent l’intérêt renouvelé pour l’analyse du risque systémique.
Par leurs politiques macroéconomiques et leurs règles prudentielles, les gouvernements, les banques centrales et les institutions internationales cherchent constamment à éviter ce risque catastrophique économiquement mais aussi socialement, comme nous avons pu le percevoir.
L’UE, afin de minimiser ces approches, a créé le Comité Européen du Risque Systémique (CERS-ESRB en anglais) : cet organisme est chargé, depuis le 01 janvier 2014 de surveiller et d’analyser les risquesqui pèsent sur la stabilité du système financier dans son ensemble (surveillance macro prudentielles).

AGNES MOREL

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Date d'inscription : 20/02/2016

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